J’habite un cri de terre aux racines de feu
Enfouies sur les rochers de solitudes
J’ai creusé lentement les varechs terribles
D’une amère saison de pluie
Comme au coeur du crabe la soif d’étreindre
Navire fantôme je suis remonté à la surface des fleuves
Vers la plénitude des marées humaines
Et j’ai lancé la foule aux paroles d’avenir
Demain
Nous vivrons les secrètes planètes
D’une lente colère à la verticale sagesse des rêves
J’habite un cri de terre en amont des espérances
Larguées sur toutes les lèvres
Déjà mouillées aux soleils des chalutiers incandescents
Et toute parole abolit le dur mensonge
Des cavernes honteuses de notre silence
La terre est ma seule patrie.
1. Qu’est-ce que ce poème du poète, Guy Leblanc Raymond, réveille en vous ? Est-ce que ce cri vous interpelle et si oui, pourquoi ?
2. Selon vous qu’elle idée semble suggérer le poète lorsqu’il exprime « Demain, nous vivrons les secrètes planètes (…) »
3. Quels vers de ce poème suscite d’avantage votre intérêt et pourquoi ?
4. Croyez-vous que ce poème dévoile les préoccupations écologiques du poète ? Qu’est-ce qui vous le fait penser ?
5. Il semble se dégager de ce poème une notion d’urgence. Citez un passage qui pourrez-nous le faire croire.
6. Quelle impression vous laisse ce poème ? Pouvez-vous nous en exprimer la cause?
Exercice d'écriture
Écrivez à votre tour une missive poétique à la terre qui aurait pour titre : Instant de terre.
Liens utiles
Peticodiac (extrait), Raymond Guy Leblanc - Bing video
Guy Leblanc Raymond, «Cri de terre», Anthologie de la poésie Acadienne, Édition de Serge Patrice Thibodeau, Liminaire de Jean-Philippe Raîche, Éditions Perce-Neige, 2009, p. 69